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Galerie d'art

Les diverses interventions sur le thème du camouflage

    Tout au long de nos cours nommés Camouflages dans l'UE pratique artistique et culturelle, nous avons eu la chance de pouvoir voir et participer à différentes interventions pour enrichir nos connaissances sur le sujet du camouflage. Nous avons donc voulu dans cette section faire un récapitulatif de ses interventions instructives pour la suite de nos projets.

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Visite à ECPAD le 10 novembre 2021

       L'ECPAD est l'établissement de la communication et de la production audiovisuelle de la Défense. En effet, c'est un espace où sont archivés toutes les productions audiovisuelles et cela depuis 1915. Après avoir eu un aperçu historique sur le début de la photographie, nous avons eu l'histoire de l'ECPAD depuis la création par le Ministère de la guerre en 1915 d'une section de la photo et du cinéma jusqu'en 2001 où cet établissement a pour mission de former les métiers publics dans les armées, la production audiovisuelle, mais aussi d'être un centre d'archives et un opérateur culturel. Aujourd'hui, ce centre a un fond de 14 millions de clichés et de 94 000 heures de film, des photographies et des films que l'établissement collecte, restaure, conserve et valorisent. 

       Par la suite, l'intervenante, nous a raconté la place du camouflage dans la guerre depuis la Première Guerre mondiale grâce aux ressources des archives de l'ECPAD.

       En effet, le camouflage dans la guerre débute pendant cette guerre. Pendant ce conflit, une prise de conscience de l'importance de se cacher apparaît. C'est d'abord l'artillerie que l'on va camoufler. Les armements militaires sont primordiaux dans cette guerre qui a changé de former : une guerre de positions où détruire l'artillerie de l'adversaire permet de prendre l'avantage sur l'autre. On va alors cacher les armements dans la nature grâce à la nature elle-même ou alors à des filets qui ressemble à de la terre et des buissons. C'est alors qu'en 1915 qu'une section Camouflage est créée où la mission est de trouver les meilleurs techniques de camouflages possibles. On va alors commencer à camoufler aussi les navires avec de la peinture pour confondre les bateaux avec la mer et le ciel ou bien alors en faisant des lignes asymétriques avec différentes couleurs pour ne pas bien voir les éléments importants du navire comme le moteur. C'est alors que la question de la couleur de l'uniforme des soldats apparaît. Le soldat français en 1914 a un habit rouge et bleu, mais il devient vite évident que ce sont des couleurs trop voyantes dans les tranchées où il faut se cacher. Alors que les autres nations se décident pour la couleur kaki, la France décide alors de faire des uniformes de couleurs "bleu horizon" après de nombreux débats. Le soldat, ainsi que son équipement, est alors camouflé dans la nature : il se cache, tout comme les armées les routes, mais aussi les emplacements stratégiques où est disposée l'artillerie des avions qui survolent les camps ennemis, grâce à de nombreux subterfuges comme de faux animaux morts, des troncs d'arbres où sont cachés des postes d'observation.

       La Deuxième Guerre mondiale reprend tout ce qui a été fait pendant la Grande Guerre, mais une nouveauté apparaît : le soldat est camouflé ! Son casque, son équipement et sa tenue, tout est camouflé. La France abandonne petit à petit le bleu horizon pour la couleur kaki, tout comme les autres pays, et une couleur qui évolue selon le territoire où le soldat est, ce qui va être poussé avec la Guerre d'Indochine et la Guerre d'Algérie. En effet, les soldats changent de territoire qu'ils ne connaissent pas. Le camouflage du soldat est l'objectif premier : on protège le soldat, d'autant plus que l'artillerie est de moins en moins utilisée dans ses guerres. Aujourd'hui, la couleur et le tissu de l'uniforme des soldats évoluent encore. La tenue s'adapte selon les territoires (kaki pour la forêt, blanc pour la neige, beige pour le sable) et l'équipement du soldat subi le même sort : les couleurs sont travaillées, ainsi que leurs poids, le dégagement de chaleur et leur reflet face à la lumière. La protection du soldat est première et cela va jusqu'au maquillage du visage. Tout est fait pour qu'il soit indétectable : pour se cacher dans son environnement. 

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Visite guidée au musée de l'Armée des Invalides le 5 janvier 2022

       A travers notre visite, nous avons pu avoir une intervention d'une guide qui nous a parlé de la thématique du camouflage du Moyen-Âge à nos jours. En effet, nous avons appris que dès l'époque médiévale, les chevaliers usent des biomimétismes avec leurs armures. Ces armures, qui reflètent la mode et le temps de leur création, donne l'illusion que l'homme qui porte l'armure est une personne métamorphosée en à un animal comme l'armure d'apparat à droite. Cette armure fait apparaître un lion sur le casque. Ce lion fait ainsi référence aux Douze travaux d'Hercule où celui-ci tue le lion de Némée. Hercule utilise sa tête et sa peau pour se protéger et faire peur à ses ennemis, tout comme l'armure de chevaliers : faire peur à l'adversaire. On ne cherche pas à passer inaperçu comme c'est le cas aujourd'hui, mais on veut impressionner : même les chevaux ont des armures ! Les armures japonaises sont dans le même esprit : tout le corps est recouvert par l'amure qui est constitué d'un casque qui comporte un faux visage et une moustache épaisse et fait peur à l'adversaire, surtout au levé du matin.  

        Une invention capitale fait basculer le « camouflage » : la poudre à canon. Avant, un tir créait un gros nuage de fumée, il était donc nécessaire d’avoir des uniformes voyant, permettant ainsi de reconnaitre les alliés et les ennemis. C’est sous Louis XIV que l’uniforme devient obligatoire. Cependant, avec la poudre à canon sans fumée, on commence à faire des recherches pour que le soldat devienne invisible : seule la France use de couleur voyante à cause du sentiment de revanche que les Français ont sur la Prusse.

       La poudre à canon sans fumée se développant, les pays commencent à mettre en place des stratégies pour devenir invisible aux yeux de l’ennemi. Les Français mettent alors en place l’uniforme réséda qui garde quand même les couleurs de la France (rouge et des taches de dorée), mais les France ont préféré ne pas le garder car ils faisaient passer les soldats français pour des vers de terre. Mais pendant la Première Guerre Mondiale, les Français mettent en place l’uniforme bleu horizon pour se confondre avec l’horizon (surtout un uniforme à la couleur bleu ciel clair pour de raisons économiques) et l’Allemagne équipe ses soldats d’uniforme kaki. Tout comme les uniformes, les chaussures et les casques subissent des modifications pour se camoufler dans l’environnement et faire le moins de bruit possible (les chaussures étaient équipées de clous qui faisaient du bruit). La guerre de 1914 à 1918 est une guerre de tranchée. Cela n'est pas nouveau, mais on s'attendait à une guerre rapide, or les soldats s'enterrent dans les tranchées. L'objectif des soldats est de passer inaperçu et l'univers sonore est très important : un bruit et l'adversaire peut savoir la position. Pendant cette période, on a recours à des artistes pour créer des "camouflages" avec l'aide des femmes pour fabriquer les éléments de camouflages pour le matériel, puis les hommes. 

       En 1939, plus aucun uniforme ne comporte de la couleur : ils sont kaki ! Les pays ont compris l’importance de se camoufler et non plus d’être voyant pour effrayer ! En effet, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, les aspects sonores et le repérage de l’ennemi ont une importance encore plus grande que pendant la Grande Guerre. Brouiller les informations et la communication deviennent des questions vitales. Les uniformes sont en coton et plus en laine car le coton est plus résistant et imperméable. Et tout l’équipement est kaki. L’équipement et le matériel de guerre continuent d’évoluer dans cette optique de tout caché. Par exemple, l’Armée rouge  développe des uniformes qui s’adaptent aux climats et aux différentes zones. Les hommes en parachutes doivent aussi se cacher : le soldat dispose de vêtements civils pour se camoufler parmi la population.

        Aujourd’hui encore, les armées de chaque pays continuent à chercher le meilleur moyen pour camoufler les soldats et le matériel militaire et de nouvelles technologies sont mises en place.

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Intervention sur les céphalopodes par Laure Bonnaud-Pontichelli 
Le 20 avril 2022

Que sont les céphalopodes ?

 

       Ce sont des mollusques marin carnassier, dont la tête est munie d'une couronne de tentacules, tel que le poulpe, la seiche, les ammonites fossiles, le nautile. Comptant environ 700 espèces, toutes marines, les céphalopodes sont les plus évolués des mollusques.

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A quoi servent le camouflage, et le changement de couleur chez les céphalopodes ?

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       Les céphalopodes sont capables de changer de couleur pour se camoufler alors qu'ils voient en noir et blanc. Les couleurs occupent une place importante chez les céphalopodes. Elles leur permettent de se camoufler, et donc d’échapper à leurs prédateurs, mais jouent également un rôle important dans l'accouplement et l'intimidation. En effet, avec l'évolution, les céphalopodes ont abandonnés leur squelette et ont donc choisi le camouflage pour compenser cette perte de protection. 

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Comment fonctionne le camouflage des céphalopodes ?

 

       Les céphalopodes ont des organes multicellulaires complexes qu'ils utilisent pour changer de couleur rapidement. C'est particulièrement notable chez les calmars, seiches et pieuvres aux couleurs vives. Chaque unité de chromatophores est composée d'une seule cellule pigmentaire et de nombreuses cellules musculaires, nerveuses, et gliales.

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Que sont les chromatophores ?

 

       Pour changer de couleur, l'animal déforme le sacculus pour qu'il change de forme ou de taille par contraction musculaire, modifiant ainsi sa transluminescence, sa réflectivité ou son opacité. Ainsi, le céphalopode, va par un influx nerveux, envoyer un signal vers un chromatophore, qui va se contracter pour modifier sa couleur.

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Que sont les iridophores ?

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        Les iridophores, constitués d’un empilement de lamelles réfléchissantes, créent des couleurs iridescentes (en raison des interférences produites par ces multicouches). Les lamelles contiennent des protéines, appelées réflectines.

 

Que sont les leucophores ?

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       Les leucophores comportent des globules de protéines à haut indice de réfraction qui diffusent efficacement la lumière (sans changement de longueur d’onde) et apportent ainsi de l’éclat.

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